Le chiffre d’affaires qui a explosé en 2020 est à l'origine de ces mesures
Sonia Chevalier le dit elle-même, elle est chanceuse d’être à la tête d’une entreprise qui a pu continuer d’oeuvrer en temps de pandémie et qui affiche une impressionnante croissance de son chiffre d’affaires. Mais cette chance est accompagnée d’un défi: celui de trouver du personnel suffisant pour répondre à la demande croissante des produits de Textiles Patlin.
Le fabricant de produits textiles a l’habitude de produire des rideaux, des douillettes et des coussins pour les magasins spécialisés en la matière et pour le secteur hôtelier. L’entreprise de Saint-Paulin a adapté sa production à la demande du réseau de la santé en 2020 pour fabriquer des rideaux séparateurs et des jaquettes de protection pour le personnel soignant depuis le début de la pandémie. Mais la demande pour ses produits standards ne se dément pas, car la compagnie profite du fait que les gens consacrent davantage d’argent à donner un coup de jeunesse à leur propriété.
«Tout le monde rénove, change de décor. On vend du milieu à du haut de gamme. Les gens qui ont les moyens d’acheter ça n’ont pas perdu leur travail durant la pandémie. Ce sont des gens qui allaient deux fois dans le sud par année, qui allaient voir sept ou huit spectacles par année, au resto une fois par semaine. Ils ont investi cet argent dans leur maison», indique Mme Chevalier, vice-présidente de cette entreprise familiale.
Malgré la perte des affaires avec le secteur hôtelier qui a été durement touché par la pandémie, le chiffre d’affaires de Textiles Patlin a explosé en 2020 comparativement à 2019.
«L’augmentation est de plus de 50 %, confie Mme Chevalier. Juste pour les hôpitaux, on a fait 2000, 3000 rideaux séparateurs. On a fait plus de 350 000 jaquettes avec d’autres partenaires (notamment avec Chemise Empire de Louiseville). J’étais le quartier général qui distribuait partout. Cette association avec les fournisseurs a permis de bâtir des relations d’affaires solides avec le CIUSSS.» […]
Source: Martin Lafrenière, Le Nouvelliste, 22 mars 2021
Photo: Sylvain Mayer